La logique totalitaire – Essai sur la crise de l’Occident (par Jean Vioulac)

« C’est donc cette position des plus inconfortables que doit assumer la pensée : mettre en évidence un Danger monstrueux, que personne ne peut ni ne veut voir, et ne le faire que dans l’espoir d’être démenti. » (Vioulac, La Logique totalitaire, essai sur la crise de l’Occident)
« Il en va de même des essais nucléaires ; pour ne rien dire des guerres atomiques. Il se peut que leurs préparatifs appartiennent toujours à l’Histoire, puisque ceux qui les entreprennent espèrent encore atteindre certains objectifs précis. Mais au moment où ils atteindront ces objectifs, au moment où la guerre commencera, c’en sera fini de l’Histoire. Le jour des premières explosions, la dimension historique, elle aussi, explosera. ‘Au bout du chemin se dessine de plus en plus nettement le spectre de l’anéantissement général.’ (Einstein dans son message aux physiciens nucléaires italiens.) Ce qui restera ne sera plus une situation historique, mais un champ de ruines sous lequel sera enterré tout ce qui avait été un jour de l’Histoire. Si malgré tout l’homme survivait, ce ne serait plus en tant qu’être historique mais comme un pitoyable résidu ; comme une nature contaminée dans une nature contaminée. » (Anders, L’obsolescence de l’homme).
« Le Capital peut échapper à son propre devenir catastrophique, mais il crée par là-même les conditions d’un anéantissement humain. » (Invariance, Juillet 1972)
« (…) la baisse générale de la qualité des marchandises, la falsification, la contrefaçon, l’empoisonnement général tel qu’on le voit dans les grandes villes, sont les conséquences nécessaires… » (Marx, Manuscrits de 1844)